Un monde merveilleux : Blanche Gardin et les robots

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Un monde merveilleux est une comédie satirique française réalisée et écrite par Giulio Callegari, prévue pour une sortie en salle le 7 mai 2025. Il s’agit du premier long métrage du cinéaste, produit par TS Productions et Marianne Productions. Le film met en vedette Blanche Gardin dans le rôle principal, accompagnée de Laly Mercier, Angélique Flaugère et une galerie de personnages incarnés par des acteurs issus de la scène comique et théâtrale française.

Un monde merveilleux est le premier long-métrage de Giulio Callegari et met en scène Blanche Gardin.

Une France robotisée

Dans un futur proche où les robots d’assistance ont envahi la vie quotidienne, Max, une ancienne professeure farouchement opposée à la technologie, survit grâce à de petites arnaques avec sa fille. Vivant à la marge, elle nourrit un projet risqué : dérober un robot de dernière génération pour le revendre en pièces détachées. Mais tout ne se passe pas comme prévu. Le robot qu’elle vole est obsolète, mal foutu et surtout… attachant à sa manière. Lorsqu’elle perd la garde de sa fille, Max s’allie malgré elle avec ce robot inutile pour la retrouver.

Cette improbable alliance donne lieu à une course-poursuite entre monde réel et société de surveillance, où l’ex-profs anarchisante et le robot T-O, serviable, candide et souvent à côté de la plaque, vont apprendre à s’apprivoiser. Dans cette fable décalée, le duo improbable devient le vecteur d’une réflexion douce-amère sur l’humanité, ses contradictions et ses dérives technologiques.

Laly Mercier, Angélique Flaugère, et Blanche Gardin dans le film Un monde merveilleux.

Blanche Gardin dans le rôle titre

Blanche Gardin incarne Max avec toute la verve ironique et le mordant qu’on lui connaît. Elle compose un personnage de femme marginale, tour à tour cynique, paumée, débrouillarde et profondément touchante. Elle est accompagnée par Angélique Flaugère, qui prête sa voix et sa gestuelle au robot T-O, figure d’un comique de situation constant, fonctionnant sur le contraste avec l’énergie anarchique de Max.

Autour de ce duo central, on retrouve Laly Mercier dans le rôle de Paula, mais aussi Georgia Scalliet, Édouard Sulpice, Lucie Guien ou encore Xavier Lacaille. La distribution élargie enrichit le film d’une galerie de personnages absurdes et touchants, tous témoins d’un monde qui dysfonctionne à force de vouloir fonctionner parfaitement.

L'actrice Blanche Gardin dans le rôle principale du film Un monde merveilleux.

Le premier film de Giulio Callegari

Giulio Callegari signe ici son premier long métrage après s’être fait remarquer avec le court Erratum (2021) et pour avoir participé à l’écriture de la série Validé. Il développe dans Un monde merveilleux un ton singulier, à la croisée de la satire sociale et de la comédie de science-fiction. Son écriture joue sur le burlesque des situations et l’absurdité d’un monde trop bien huilé pour être humain.

Callegari met en scène avec un regard tendre, mais lucide, une société dans laquelle l’humain est relégué au second plan, et où la reconquête de soi passe par une alliance inattendue avec la machine. Il déploie une esthétique sobre, presque banale, qui accentue le sentiment d’un futur à portée de main, et donc d’autant plus inquiétant.

Un monde merveilleux s’impose comme une comédie douce-amère sur l’inhumanité de notre monde ultra-connecté. Sans être un grand film d’anticipation, il réussit à mêler propos de fond et humour ravageur, porté par l’énergie mordante de Blanche Gardin et la tendresse naïve d’un robot désuet. Giulio Callegari signe une entrée prometteuse dans le paysage du cinéma français, avec un film drôle, pertinent et étonnamment émouvant.

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