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Fallout, la nouvelle série événement de Prime Video, nous plonge dans l’univers post-apocalyptique riche et complexe de la franchise de jeux vidéo éponyme. Créée par Geneva Robertson-Dworet et Graham Wagner et réalisé par Jonathan Nolan et Wayne Yip, cette adaptation très attendue promet de capturer l’essence du monde dévasté par une guerre nucléaire, où chaque survivant lutte pour sa survie dans un paysage désolé, peuplé de créatures mutantes et de factions rivales. Que vaut cette série tiré du jeu de Bethesda ?
Le background de Fallout est respecté
L’histoire de Fallout se déroule dans un futur dystopique où la technologie rétrofuturiste des années 1950 se mêle à des réalités brutales de la survie quotidienne. Les personnages, chacun avec leur propre histoire et motivations, naviguent dans les ruines de ce qui était autrefois une civilisation florissante, explorant les mystères des abris souterrains, connus sous le nom de Vaults et les secrets qu’ils renferment. Avec un casting bien vu, on retrouve Ella Purnell, Aaron Moten et Walton Goggins dans les rôles principaux.
Si vous avez déjà joué aux jeux de Bethesda, l’univers est parfaitement retranscrit à l’écran et s’inspire très fortement de l’esthétique et de l’humour omniprésent dans Fallout 4. On peut y apercevoir de nombreuses références connues des joueurs. Toutefois, l’histoire de la série se suffit à elle-même et il n’est pas forcément nécessaire de connaitre les jeux pour apprécier ce que l’on y raconte. D’autant plus qu’il s’agit d’un récit original et qui prend le temps d’introduire l’univers et les personnages.
Visuellement, la série Fallout, disponible sur Prime Vidéo, utilise de très nombreux effets pratiques qui donnent un vrai cachet à l’ensemble. Bien qu’un peu plus saturé que l’imagerie des jeux, c’est très réussi et la réalisation offre une véritable identité à la série. Que vous soyez fan de la franchise ou complètement néophyte, Fallout arrive à nous embarquer dans cette histoire avec un ton particulièrement décalé qui oscille entre humour burlesque et la dureté du monde dans lequel évoluent les personnages.
Ella Purnell dans le rôle de Lucy
Le récit tourne autour du personnage principal de Lucy, incarnée par Ella Purnell. L’actrice réussit à être crédible dans cet environnement quelque peu surréaliste de cet abri anti-atomique Vaut-Tech. La série démarre, comme les jeux, dans un « Vault » et on y voit les habitants s’afférer à leur quotidien, bercé par l’insouciance des années 50. Ella Purnell incarne parfaitement cette ambiance particulière avec son personnage qui n’a jamais vu la surface hostile de l’univers de Fallout.
La série nous permet aussi de suivre en parallèle les péripéties de Maximus, joué par Aaron Moten, un membre de la confrérie de l’acier, toujours en formation et qui rêve de piloter une armure assistée. Au fil de l’histoire, il rencontrera Lucy, avec qui il fera un bout de chemin. Si on avait un peu peur qu’il serve de comic relief, Aaron Moten incarne un personnage complexe, tiraillé entre son ambition et son envie d’être une bonne personne.
Enfin, Walton Goggins incarne ici un rôle assez atypique d’une goule. Ancienne starlette de la télévision, Copper Howard subit désormais les effets des radiations et erre dans les terres désolées depuis de très longues années. Habitué de cet environnement, il montre une grande résilience, tout en ne faisant pas de cadeau à ceux qui pourraient se mettre en travers de son chemin. Finalement, nous sommes face à trois archétypes de joueurs avec Lucy qui souhaite faire les bons choix, Maximus qui espère gagner en puissance et Cooper qui n’hésite pas à être égoïste pour survivre.
Faut-il regarder la série Fallout ?
Fallout prend le temps d’introduire ces trois personnages principaux qui vont évoluer de manière intéressante au fil de l’aventure. Ces trois récits vont finir par se croiser et permettre des confrontations pertinentes et une réflexion autour des choix moraux. C’est avec un grand plaisir qu’on se laisse prendre par cette histoire qui n’hésite pas à aller au bout de ses idées, tout en respectant le matériau de base. Il me semble difficile d’aimer les jeux et de ne pas apprécier la série. C’est aussi un excellent moyen de mettre le pied dans l’univers de Fallout et, pourquoi pas, se plonger ensuite dans les jeux.
Succès surprise, la série Fallout convainc par sa réalisation et son écriture. Les personnages sont incarnés avec brio par des acteurs impliqués et soutiennent cette histoire réellement prenante. Les fans de la franchise seront également heureux de découvrir certaines révélations canons qui arrivent à nous surprendre. Dans l’ensemble, c’est une belle réussite et on sent un véritable amour des jeux, car cette série transpire de références et de clins d’œils, sans trop en faire. De quoi ravir les gamers, comme les amateurs de post-apo.
Les adaptations de jeux vidéo ont longtemps été le parent pauvre du cinéma. Difficile de dire s’il s’agit du manque de créativité à Hollywood, mais le média est maintenant pris au sérieux et les joueurs respectés. On sort enfin de ces stéréotypes beaufs et les jeux vidéo sont enfin considérés comme des œuvres. La série Fallout ne nous prend pas pour des cons et ça fait plaisir. Rien que pour ça, cette série mérite le coup d’œil et, on l’espère, attirera davantage de curieux vers le gaming.
