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La suite du célèbre film de 1988, Beetlejuice Beetlejuice, marquée par le style unique de Tim Burton, reprend les éléments gothiques et farfelus qui ont rendu l’original culte. Le réalisateur nous plonge à nouveau dans son univers macabre, peuplé de personnages décalés et d’un humour noir typique. Ce retour très attendu joue sur la nostalgie tout en introduisant de nouveaux visages.
Le retour de Beetlejuice
L’intrigue s’ouvre sur Lydia Deetz, désormais adulte, confrontée au décès de son père. Tandis qu’elle anime un talk-show surnaturel, sa fille, Astrid, provoque involontairement un événement qui réveille Beetlejuice. Un portail vers l’au-delà s’ouvre, entraînant Astrid dans un monde de fantômes et de créatures, où elle doit retrouver son père.
Lydia, toujours hantée par Beetlejuice, se retrouve forcée de faire appel à lui pour protéger sa fille des dangers de l’au-delà. L’aventure les conduit dans des endroits encore plus fous et sombres que dans le premier film, où humour et horreur s’entremêlent. Les personnages traversent différents mondes, tandis que Beetlejuice, toujours aussi excentrique, fait son retour en force.
Astrid, accompagnée d’un jeune fantôme, découvre progressivement les dangers de ce monde parallèle. La dynamique entre les personnages est enrichie par les interactions entre les vivants et les morts, le tout sur fond de décors étranges et d’effets spéciaux aussi déjantés qu’originaux.
Un casting de luxe
Le casting de Beetlejuice Beetlejuice rassemble des visages familiers et de nouvelles recrues, offrant une belle continuité avec le film original. Michael Keaton reprend son rôle emblématique de Beetlejuice avec la même énergie déjantée, apportant un humour noir toujours aussi percutant. Sa performance reste l’une des forces majeures du film, avec un timing comique et une excentricité qui rappellent pourquoi ce personnage est devenu une icône.
Winona Ryder, dans le rôle de Lydia Deetz, revient également, même si son personnage semble moins développé. Si son interprétation gothique reste fidèle à l’esprit du premier film, son évolution manque de profondeur et elle peine à captiver comme auparavant. En revanche, la jeune Jenna Ortega, dans le rôle d’Astrid, la fille de Lydia, parvient à apporter un nouveau souffle. Elle s’impose avec naturel dans cet univers surréaliste, ajoutant un contraste intéressant avec le côté plus sombre de l’intrigue.
Du côté des nouveaux arrivants, Willem Dafoe et Monica Bellucci apportent des personnages intrigants, bien que sous-exploités. Bellucci, en particulier, n’a pas suffisamment d’espace pour briller dans son rôle de Delores, l’ex-épouse de Beetlejuice. Dafoe, quant à lui, amuse dans son rôle d’officier de l’au-delà, mais son personnage reste secondaire. Dans l’ensemble, le casting fonctionne bien, mais certains choix semblent ne pas avoir été exploités à leur plein potentiel.
Un long métrage avec des défauts
L’un des aspects les plus critiqués du film est son rythme inégal. Le début traîne en longueur et le scénario manque parfois de direction. Les scènes s’enchaînent rapidement, sans véritable lien cohérent, donnant l’impression que certaines intrigues secondaires ont été ajoutées sans nécessité réelle.
Certains personnages introduits dans cette suite manquent de profondeur. Si Jenna Ortega parvient à apporter un nouveau souffle, d’autres, comme le personnage de Monica Bellucci, apparaissent sous-exploités. Leur rôle semble accessoire et n’apporte pas de véritable valeur ajoutée à l’histoire.
Enfin, l’usage d’effets spéciaux numériques contraste avec le charme artisanal du premier opus. Les séquences visuelles, bien que créatives, manquent parfois de la texture qui faisait la singularité de l’original. On aurait pu espérer un retour plus marqué aux effets pratiques, qui contribuaient à l’ambiance si particulière de Beetlejuice.
Une bonne comédie fantastique
Malgré ces défauts, Beetlejuice Beetlejuice brille par son atmosphère visuelle. Tim Burton parvient encore à captiver avec des décors gothiques élaborés et un design de personnages excentriques. Les couleurs, les costumes et les environnements sont soignés, recréant un univers aussi fascinant qu’étrange.
Le retour de Michael Keaton dans le rôle de Beetlejuice est une réussite. Son interprétation énergique et déjantée reste l’un des points forts du film. Keaton s’amuse visiblement et son personnage exubérant est aussi divertissant qu’inquiétant, rappelant pourquoi il a marqué les esprits en 1988.
L’ajout de nouveaux personnages, notamment celui d’Astrid, permet de renouveler la dynamique du film. Jenna Ortega, en particulier, s’impose avec une présence marquante, apportant fraîcheur et émotion à l’intrigue. Ses interactions avec Beetlejuice ajoutent une nouvelle dimension au récit.
En fin de compte, Beetlejuice Beetlejuice est une suite imparfaite, mais divertissante. Si le film ne parvient pas à égaler l’original en termes d’innovation et de cohérence narrative, il réussit néanmoins à offrir un moment plaisant. Les fans de Tim Burton retrouveront avec plaisir l’univers décalé qu’ils apprécient et les nouveaux venus pourront profiter d’une comédie noire qui, malgré ses défauts, conserve un charme indéniable.