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Avec Metaphor: ReFantazio, Atlus, le studio derrière Persona, propose une expérience RPG audacieuse. L’univers laisse de côté le cadre urbain pour plonger dans une fantasy riche, complexe et sombre, loin des standards habituels du genre.
À la découverte du royaume d’Euchronia
L’intrigue se déroule dans le royaume d’Euchronia, un monde ravagé par les inégalités et la violence. Le roi Hythlodaeus V est assassiné, et son fils, héritier légitime, a disparu depuis des années. Neuf peuples y cohabitent, mais la répartition du pouvoir est profondément inégale. Les Clemars, Lusants et Ishkia dominent, tandis que les Paripus et Mustaris sont rejetés. Ce système de castes strictes est renforcé par la religion d’État, le Sanctisme, qui influe grandement sur la politique.
Le joueur incarne un jeune Elda, un peuple autrefois presque exterminé. Sa mission : sauver le royaume en découvrant la vérité sur la disparition du prince, qui est en réalité vivant, mais frappé d’une malédiction. Accompagné de la fée Gallica, il devra naviguer dans un monde politique dangereux où la trahison et les manipulations sont omniprésentes.
L’histoire prend un tournant dramatique avec une course au trône. Chaque faction souhaite imposer sa vision du royaume, et l’assassinat de Louis, un traître ayant ourdi la chute du roi, semble être la clé pour sauver le royaume d’une oppression grandissante. Le joueur devra alors rallier des alliés et se frayer un chemin parmi les intrigues politiques.
Les joueurs de Persona ne seront pas perdus
Le gameplay de Metaphor: ReFantazio emprunte des éléments de la série Persona, avec un système de gestion du temps et de caractéristiques. Les vertus (imaginaires, sagesse, courage) influencent les quêtes, tout comme les relations entre les personnages. Contrairement à Persona, l’exploration s’étend à un vaste monde composé de multiples régions interconnectées, ce qui renforce le sentiment de voyage et d’immersion dans l’aventure.
Les combats au tour par tour, classiques pour Atlus, ont été revus avec un système de faiblesses et d’actions limitées par des cristaux. Exploiter les faiblesses d’un ennemi permet d’optimiser ses actions et de maximiser les tours disponibles, rendant chaque affrontement stratégique. Les archétypes, remplaçant les personae, offrent une flexibilité permettant de modifier les rôles des personnages en fonction des besoins du combat.
Les donjons, quant à eux, présentent des configurations variées et des niveaux de difficulté élevés. L’accent est mis sur la planification et l’optimisation des déplacements, car chaque trajet demande du temps et des ressources. Cette gestion du temps ajoute une dimension supplémentaire au gameplay, qui pousse le joueur à réfléchir à chaque action.
Un univers riche
Le premier atout de Metaphor: ReFantazio réside dans la richesse de son univers. Le mélange de politique, de religion et de racisme offre une profondeur rare pour un RPG, abordant des thèmes graves tout en les intégrant intelligemment dans le scénario. L’exploration des régions d’Euchronia est fluide, renforçant l’immersion dans cet univers fascinant. De plus, les combats, bien qu’exigeants, sont gratifiants et favorisent une approche tactique.
Cependant, certains éléments du jeu peuvent frustrer. L’IA de Gallica, qui commente en boucle les altérations de statut en combat, devient rapidement irritante. De même, la quantité de détails et de sous-systèmes (vertus, archétypes, popularité) peut créer une confusion, notamment pour les joueurs non familiers avec la complexité des mécaniques Atlus. Enfin, le système de combat automatique peut être critiqué pour son manque de flexibilité.
Metaphor: ReFantazio est un RPG ambitieux, qui s’impose déjà comme un candidat au titre de jeu de l’année. Avec un univers riche et des mécaniques de jeu innovantes, il parvient à captiver tout en proposant un challenge relevé. Certes, il n’est pas exempt de défauts, mais son charme opère et il promet une expérience de jeu mémorable pour tout fan de RPG.
