Death Note : une œuvre culte de l’animation japonaise

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Death Note est un anime de suspense psychologique réalisé par Tetsurō Araki et produit par le studio Madhouse. Diffusée entre 2006 et 2007, la série compte 37 épisodes et adapte le manga culte écrit par Tsugumi Ōba et dessiné par Takeshi Obata. Cette œuvre, classée dans le genre surnaturel et thriller, met en avant deux personnages principaux : Light Yagami, un brillant étudiant, et L, un détective énigmatique. Le casting vocal japonais comprend Mamoru Miyano (Light), Kappei Yamaguchi (L), et Aya Hirano (Misa Amane), tandis que Shidō Nakamura prête sa voix au Shinigami Ryuk.

Death Note est un animé japonnais culte.

Un carnet qui donne la mort

Light Yagami, étudiant modèle et fils d’un haut responsable de la police, découvre un cahier tombé du ciel : le Death Note. Ce carnet, appartenant à un dieu de la mort nommé Ryuk, a le pouvoir de tuer toute personne dont le nom y est inscrit, à condition d’en connaître le visage. Très vite, Light décide d’utiliser cette arme surnaturelle pour « purger » la société des criminels et instaurer une nouvelle ère de justice. Il prend alors le pseudonyme de Kira et devient une figure aussi crainte qu’admirée à travers le monde.

Mais ses actions attirent l’attention d’un détective légendaire connu sous le nom de L. Commence alors un duel psychologique haletant entre deux esprits brillants : l’un qui se prend pour un dieu, l’autre prêt à tout pour confondre un meurtrier invisible. À travers manipulations, sacrifices et stratégies, Death Note explore les limites de la justice, du pouvoir et de la corruption morale.

Light Yagami est Kira, le propriétaire du Death Note.

Light Yagami contre L

La force de Death Note repose largement sur ses personnages. Light Yagami, charismatique et calculateur, incarne une figure ambiguë, à la fois séduisante et effrayante. Son évolution, de l’étudiant idéaliste à un tyran obsédé par son pouvoir, illustre le danger d’une justice absolue. Face à lui, L, génie excentrique au comportement enfantin, mais à l’intelligence hors du commun, devient rapidement l’un des personnages les plus marquants de l’anime. Leur duel intellectuel, véritable partie d’échecs, constitue le cœur de la série.

Autour de ce duo gravitent des personnages secondaires essentiels : Misa Amane, mannequin et fervente admiratrice de Kira, qui apporte un mélange de naïveté et de danger ; Soichiro Yagami, père de Light et policier intègre, partagé entre son devoir et son amour filial ; ainsi que les Shinigami, Ryuk et Rem, créatures surnaturelles qui observent le jeu des humains avec ironie et détachement. Tous contribuent à enrichir l’intrigue et à complexifier les enjeux.

L va tenter de déjouer les plans de Kira.

Tetsurō Araki à la réalisation

Tetsurō Araki, à qui l’on doit également des séries comme Attack on Titan et Highschool of the Dead, signe avec Death Note son premier grand succès international. Sa mise en scène nerveuse, son sens du rythme et son utilisation dramatique des monologues intérieurs donnent à la série une tension constante. Araki exploite pleinement le format télévisé pour maintenir un suspense haletant, ponctué de révélations et de retournements de situation.

Son travail visuel se distingue aussi par l’atmosphère sombre, les cadrages théâtraux et l’accent mis sur l’expressivité des visages. Il a su transformer un manga déjà captivant en une expérience audiovisuelle immersive, accentuée par une bande originale marquante aux accents de chants grégoriens et de rock agressif, renforçant la gravité du récit.

Misa Amane éprouve une véritable fascination pour Kira.

Une morale discutable

Malgré ses qualités, Death Note souffre de quelques faiblesses. La seconde partie de la série, après l’apogée du duel entre Light et L, peut être critiquée pour sa baisse de tension dramatique. Les nouveaux antagonistes, Near et Mello, peinent à égaler le charisme de L, donnant parfois l’impression d’un prolongement artificiel. Certains spectateurs reprochent également des incohérences dans le fonctionnement du Death Note, ainsi qu’un certain manque de vraisemblance dans la manière dont les gouvernements confient des enquêtes vitales à des adolescents.

Un autre point discutable est l’absence de véritable réflexion morale sur les actes de Light. La série semble parfois justifier ses meurtres en présentant la baisse de criminalité comme une conséquence positive, ce qui peut dérouter une partie du public adulte. L’ambiguïté morale, si elle est stimulante pour le débat, peut aussi apparaître comme un manque de profondeur philosophique.

Shinigami Ryuk accompagne Kira dans son parcours avec le Death Note.

Des questions philosophiques

Cependant, les atouts de Death Note l’emportent largement. Le concept de départ, simple et terrifiant, est exploité avec une inventivité remarquable. Le duel psychologique entre Light et L reste l’une des confrontations les plus mémorables de l’animation japonaise, mêlant stratégie, manipulation et rebondissements imprévisibles. La richesse des personnages secondaires et l’univers des Shinigami apportent une originalité supplémentaire à l’ensemble.

L’animation soignée, l’ambiance sombre et la bande-son immersive renforcent l’impact dramatique. Enfin, la capacité de l’anime à soulever des questions universelles telles que « qu’est-ce que la justice ? », « un homme peut-il se prendre pour Dieu ? », en fait une œuvre qui dépasse le simple divertissement. Même si elle ne fournit pas de réponses claires, Death Note continue de fasciner par sa densité et son intensité.

Death Note demeure une œuvre incontournable de l’animation japonaise. Mi-thriller policier, mi-fable philosophique, elle a marqué une génération de spectateurs par son intrigue haletante et ses personnages inoubliables. Malgré une seconde moitié moins convaincante et des faiblesses dans la réflexion morale, elle s’impose comme un classique à la fois divertissant et stimulant. Entre fascination et malaise, elle interroge sur la nature humaine, le pouvoir et la tentation d’une justice absolue.

Points positifs
  • Concept original et captivant du Death Note
  • Duel psychologique intense entre Light et L
  • Personnages secondaires riches et bien développés
  • Atmosphère sombre et immersive
  • Animation soignée et bande-son marquante
  • Thématiques universelles et questionnements philosophiques
  • Réalisation dynamique et mise en scène tendue
  • Impact dramatique accentué par les monologues et cadrages expressifs
  • Expérience audiovisuelle immersive
  • Œuvre marquante et influente dans le paysage de l’animation japonaise
Points négatifs
  • Antagonistes secondaires (Near et Mello) moins charismatiques
  • Sensation de prolongement artificiel dans la seconde partie
  • Incohérences dans le fonctionnement du Death Note
  • Ambiguïté morale
Avis et verdict

Death Note est un anime de suspense psychologique dans lequel un brillant étudiant, Light Yagami, découvre un carnet permettant de tuer en écrivant le nom d’une personne. Devenu justicier sous le nom de Kira, il attire l’attention d’un détective mystérieux nommé L, avec qui il engage une lutte intellectuelle intense. L’œuvre explore les notions de justice, de pouvoir et de corruption morale à travers une mise en scène tendue et une galerie de personnages marquants, malgré une seconde partie jugée moins convaincante.

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Gwen
Élevée avec Zelda, je fais du code dans les jeux vidéo. Si ça se trouve, c'est ma faute si ton jeu a bugué un jour. Experte en tout et surtout en rien.