Avec Hurry Up Tomorrow, The Weeknd conclut une trilogie initiée par After Hours et Dawn FM. Cet album, annoncé comme son dernier sous son célèbre pseudonyme, est sorti le 31 janvier 2025 sous les labels XO et Republic Records. Avec une durée de 1 h 24 et une tracklist de 22 morceaux, il plonge dans un univers mêlant R&B, pop et hip-hop, accompagné d’un film éponyme.
Le retour de The Weeknd
Depuis ses débuts dans l’ombre avec des mixtapes énigmatiques, Abel Tesfaye s’est imposé comme l’un des artistes majeurs de la scène musicale contemporaine. De House of Balloons à Starboy, il a exploré des sonorités nocturnes et introspectives, flirtant avec la pop et l’expérimentation sonore. Son identité artistique a évolué au fil des ans, notamment avec After Hours, qui amorçait une transformation musicale et visuelle marquante.
Avec Dawn FM, The Weeknd nous plongeait dans un purgatoire sonore, inspiré par la new wave et l’électro des années 80. Hurry Up Tomorrow clôt cette aventure, suggérant une symbolique paradisiaque, en accord avec l’idée d’une traversée inspirée de la Divine Comédie de Dante.
Un bon album sans prise de risque
Musicalement, l’album s’inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs tout en offrant des sonorités plus éthérées et optimistes. Des morceaux comme The Abyss et Wake Me Up dévoilent un équilibre subtil entre introspection et envolées lumineuses. Les collaborations avec Lana Del Rey, Travis Scott et Giorgio Moroder ajoutent une richesse sonore et une diversité de textures. La production est léchée, naviguant entre beats futuristes et influences rétro.
Cependant, certains pourraient regretter un manque de prises de risques majeures. Si l’album est efficace et bien construit, il ne surprend pas autant que After Hours. L’omniprésence de l’esthétique synthétique peut aussi sembler redondante par moments, bien que cohérente avec l’univers visuel et narratif de l’artiste.
Hurry Up Tomorrow est une conclusion grandiose à une trilogie marquante, consolidant l’identité artistique de The Weeknd avant sa métamorphose annoncée. Si l’album n’apporte pas de révolution sonore, il témoigne d’une maturité et d’une maîtrise impressionnantes. Il laisse une empreinte indélébile sur une décennie de musique, tout en ouvrant la porte à un avenir incertain pour Abel Tesfaye, débarrassé de son alias légendaire.
