Alien: Romulus est un nouveau chapitre dans la saga légendaire des xénomorphes, réalisé par Fede Álvarez. Le film s’inscrit dans la continuité des précédents tout en essayant d’apporter une touche de modernité. Cependant, les attentes des fans de longue date étaient partagées et le résultat s’avère mitigé.

Alien: Romulus fait clairement référence aux opus précédents de la franchise.

La rencontre avec la bête

Le film débute avec un groupe de jeunes adultes cherchant à fuir une planète aux conditions de vie difficiles. Ce point de départ laisse entrevoir une certaine originalité, avec une ambiance post-apocalyptique bien installée. L’atmosphère pesante et les décors évoquent une esthétique sombre, fidèle à la franchise.

Les protagonistes, menés par Rain, se retrouvent rapidement à bord d’un vaisseau, en quête d’un refuge. Ils pénètrent dans une station spatiale en perdition, un lieu mystérieux qui semble renfermer bien des dangers. Cette séquence d’exploration installe une tension, rappelant les débuts des premiers Alien.

Cependant, dès que les aliens apparaissent, l’intrigue prend une tournure plus classique. La confrontation avec les créatures emblématiques devient le moteur du récit, mais l’originalité du début s’efface progressivement au profit de scènes d’action attendues.

Cailee Spaeny incarne Rain dans Alien Romulus.

Alien: Romulus rivalise difficilement avec l’original

Un des reproches principaux au film est son manque de prise de risques. Le scénario suit un schéma déjà vu dans les précédents volets, sans réellement apporter de nouveauté à l’univers Alien. De nombreux spectateurs regrettent une impression de déjà-vu, avec des clins d’œil parfois trop appuyés aux premiers films.

Les personnages peinent à susciter de l’intérêt. Leur développement est trop limité pour qu’on s’attache réellement à eux. Le personnage principal, Rain, traverse une évolution rapide qui semble peu crédible, passant de jeune femme fragile à leader aguerrie sans réelle transition. Ce manque de profondeur rend difficile l’implication émotionnelle du spectateur.

Enfin, malgré l’ambition de créer une tension oppressante, le film n’arrive pas toujours à maintenir une atmosphère de peur constante. Les scènes d’action sont parfois trop prévisibles et les xénomorphes, au lieu d’être une menace omniprésente, souvent réduits à des ennemis plus faciles à neutraliser qu’auparavant.

Le xenomorphe fait son grand retour dans Alien: Romulus.

Un nouvel espoir

Visuellement, Alien: Romulus est impressionnant. Les effets spéciaux sont réussis et certaines séquences, comme la traque en apesanteur, offrent de vrais moments de spectacle. La photographie est soignée et contribue à recréer une ambiance fidèle à l’univers, avec des décors spatiaux travaillés.

Fede Álvarez parvient également à exploiter tout le bestiaire iconique de la saga. Les xénomorphes, malgré une perte de leur aura terrifiante, sont bien mis en valeur. Leur apparence reste fidèle et les scènes dans lesquelles ils apparaissent sont esthétiquement maîtrisées.

Enfin, l’ambiance sonore et la musique participent efficacement à installer une atmosphère pesante. Bien que certaines compositions semblent réutiliser des idées du passé, elles renforcent l’identité du film et plongent le spectateur dans une tension latente, même si celle-ci n’atteint pas toujours le niveau espéré.

La photographie dans Alien: Romulus n'est pas sans rappeller les épisodes originaux de la franchise Alien.

Alien: Romulus est un film qui divise. S’il réussit à offrir un spectacle visuellement abouti et respecte l’essence de la saga, il pêche par son manque d’originalité et des personnages trop superficiels pour susciter un réel attachement. Les fans de longue date pourraient rester sur leur faim, tandis que les nouveaux venus y verront un divertissement honorable, mais sans grande surprise.

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