Novocaine est une comédie d’action américaine réalisée par Dan Berk et Robert Olsen, sortie en mars 2025. Écrit par Lars Jacobson, le film met en vedette Jack Quaid dans le rôle principal, aux côtés d’Amber Midthunder, Ray Nicholson, Jacob Batalon et Betty Gabriel. Produit par Infrared Pictures et distribué par Paramount, le film repose sur un concept atypique : un héros atteint d’insensibilité congénitale à la douleur qui se lance dans une traque désespérée pour sauver celle qu’il aime. Entre humour noir, scènes d’action spectaculaires et romance inattendue, Novocaine explore les conséquences physiques et émotionnelles de l’incapacité à ressentir la douleur, tout en jouant avec les codes du film d’action moderne.

Le film Novocaine est réalisé par Dan Berk et Robert Olsen.

Insensible à la douleur

Nathan Caine travaille dans une petite agence bancaire de San Diego. Il vit seul, passe ses soirées à jouer en ligne, et se fait discret dans son environnement professionnel. Ce qui le distingue, c’est une insensibilité congénitale à la douleur, un trouble rare qu’il garde pour lui. Ce manque de sensation, loin de le rendre intrépide, l’a plutôt poussé à éviter le conflit, à se replier. Au bureau, seule Sherry Margrave semble vouloir briser cette distance. Elle est vive, franche, et prend un certain plaisir à provoquer chez lui une réaction, même minime.

Un soir, Sherry l’invite à boire un verre dans un bar. L’atmosphère est détendue, mais leur échange prend un tournant étrange lorsqu’un ancien camarade de classe de Nathan, une brute du lycée, refait surface. Il le reconnaît immédiatement et relance, moqueur, le surnom humiliant de « Novocaïne ». Pour alléger le malaise, Sherry force un peu la dose : elle lui fait avaler un shot de sauce piquante, pour tester ses limites. Le défi amuse, l’ambiance s’adoucit, et ils finissent la nuit ensemble.

Le lendemain matin, Nathan retourne à la banque, un peu hébété. Mais à peine le temps de s’installer à son bureau qu’un groupe de braqueurs armés entre dans l’agence. Déguisés en pères Noël, ils neutralisent les vigiles et prennent Sherry en otage. Nathan, figé, regarde la scène se dérouler sans comprendre tout de suite que sa journée vient de basculer.

Nathan Caine est incarné par Jack Quaid.

Jack Quaid dans le rôle principal

Jack Quaid incarne Nathan Caine, un anti-héros maladroit et attachant. Après ses rôles dans The Boys ou Scream, il déploie ici un jeu plus nuancé, mêlant vulnérabilité, autodérision et rage contenue. Amber Midthunder interprète Sherry Margrave, personnage ambivalent dont le charme cache des motivations troubles. L’alchimie entre les deux fonctionne, malgré une dynamique volontairement instable, entre attirance sincère et manipulation.

Ray Nicholson apporte une intensité inquiétante dans le rôle de Simon Greenly, le cerveau du braquage, tandis que Jacob Batalon (Roscoe) joue un acolyte inattendu, geek et loyal, offrant une touche de fraîcheur. Betty Gabriel et Matt Walsh complètent la distribution avec solidité dans les rôles des enquêteurs tenaces. Le film repose sur une distribution cohérente, bien que certains personnages secondaires soient un peu sous-exploités.

Jack Quaid assume le rôle principal dans Novocaine.

Dan Berk et Robert Olsen derrière la caméra

Dan Berk et Robert Olsen, déjà connus pour leurs collaborations dans le registre du thriller et de l’horreur, signent ici leur première comédie d’action à grand budget. Leur mise en scène dynamique joue habilement avec les contrastes : l’humour noir alterne avec des scènes d’action brutes et inventives. Leur travail sur Novocaine montre une volonté claire d’explorer le genre sous un angle original, en s’appuyant sur un pitch fort.

Les réalisateurs insufflent une certaine sincérité au film, notamment grâce à l’angle émotionnel. Ils font de la douleur – ou plutôt de son absence – un vecteur dramatique central. La réalisation, énergique, mais sans excès, s’inspire ouvertement de références comme John Wick ou Deadpool, sans tomber dans la simple imitation. Cela donne un film hybride, entre satire et blockbuster d’action, porté par un ton singulier.

Novocaine s’impose comme un divertissement efficace, original dans son concept, parfois inégal dans son exécution. Le scénario repose sur une structure classique, mais l’idée d’un héros insensible à la douleur renouvelle l’approche du film d’action. Si certains regrettent des personnages secondaires peu développés et un climax un peu en deçà, d’autres saluent un mélange audacieux de violence, de tendresse et d’humour. C’est surtout un film centré sur un personnage complexe, tiraillé entre sa condition physique et ses émotions naissantes. Une œuvre imparfaite mais attachante, qui pourrait bien annoncer une suite.

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