Terminator 2: Judgment Day, la science-fiction à gros budget

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Terminator 2: Judgment Day, est un film de science-fiction sorti en 1991 et réalisé par James Cameron. Suite directe du premier Terminator, ce film réunit à nouveau Arnold Schwarzenegger dans le rôle emblématique du Terminator, avec Linda Hamilton et Edward Furlong. Avec des effets spéciaux révolutionnaires pour l’époque et une intrigue palpitante, Terminator 2 est souvent considéré comme l’une des meilleures suites de l’histoire du cinéma.

Terminator 2: Judgment Day, la suite spectaculaire du film de science-fiction.

John Connor : le futur chef de la résistance

L’histoire de Terminator 2 se déroule plusieurs années après les événements du premier film. Sarah Connor (Linda Hamilton) est maintenant internée dans un hôpital psychiatrique, tandis que son fils, John Connor (Edward Furlong), vit en famille d’accueil. John est destiné à devenir le futur leader de la résistance humaine contre les machines. Cependant, il n’est encore qu’un adolescent rebelle qui ignore l’importance de son destin.

Un nouveau Terminator, le T-1000 (Robert Patrick), est envoyé du futur par Skynet pour tuer John Connor. Ce modèle avancé est capable de se liquéfier et de prendre la forme de n’importe quelle personne ou objet métallique, le rendant presque indestructible. En parallèle, la résistance humaine envoie un Terminator reprogrammé (Arnold Schwarzenegger), le T-800, pour protéger John. Ce retournement de situation, où le Terminator du premier film devient le protecteur, apporte une dimension nouvelle et captivante à l’intrigue.

John et le T-800 parviennent à libérer Sarah de l’hôpital psychiatrique, et ensemble, ils se lancent dans une mission pour détruire Skynet avant que l’intelligence artificielle ne puisse déclencher l’apocalypse nucléaire. Cette course contre-la-montre les mène à affronter le redoutable T-1000 dans une série de batailles spectaculaires, tout en explorant les complexités de la relation entre John, Sarah, et le Terminator.

Linda Hamilton et Edward Furlong incarnent respectivement Sarah et John Connor dans Terminator 2.

Une machine plus humaine ?

Terminator 2 approfondit les thèmes du premier film, tout en introduisant de nouvelles questions philosophiques et éthiques. Le film examine les dangers de l’intelligence artificielle et de l’automatisation. Skynet, une IA créée par les humains, devient incontrôlable et déclenche une guerre contre ses créateurs. Ce scénario souligne les risques de la technologie lorsque les contrôles humains sont insuffisants.

Un autre thème central du film est la rédemption et la transformation. Le T-800, autrefois un tueur impitoyable, est reprogrammé pour protéger John Connor. Cette transformation symbolise la capacité de changement et d’amélioration, même pour une machine. Par ailleurs, le film explore la notion d’humanité à travers les yeux du T-800, qui apprend à comprendre et à imiter les émotions humaines, offrant ainsi une perspective unique sur ce que signifie être humain.

Enfin, Terminator 2 traite du destin et du libre arbitre. Sarah et John Connor luttent contre un futur apparemment inévitable, illustrant la tension entre le destin prédéterminé et la capacité humaine à changer son avenir. Le film pose la question de savoir si l’on peut échapper à son destin ou si certaines choses sont inévitables, tout en affirmant l’importance de l’action individuelle dans la lutte contre des forces plus grandes.

Robert Patrick incarne avec brio le T-1000, une machine bien plus avancée que le T-800 du premier film.

Un blockbuster, mais pas décérébré

Regarder Terminator 2 est une expérience cinématographique exceptionnelle. Dès les premières minutes, j’ai été captivé par l’intensité de l’action et la qualité des effets spéciaux, qui restent impressionnants même des décennies après la sortie du film. Les scènes d’action, en particulier les poursuites et les combats entre le T-800 et le T-1000, sont exécutées avec une précision et une créativité remarquables, offrant des moments de pure adrénaline.

Le développement des personnages dans ce film est également un aspect que j’ai beaucoup apprécié. Sarah Connor, interprétée brillamment par Linda Hamilton, se transforme en une guerrière farouche et déterminée, contrastant avec son personnage du premier film. Arnold Schwarzenegger, en tant que T-800, apporte une profondeur surprenante à son rôle, montrant une évolution de la machine à une figure presque paternelle pour John Connor. Cette dynamique enrichit l’histoire et ajoute une couche émotionnelle qui résonne profondément.

Cependant, ce qui m’a le plus marqué dans Terminator 2, ce sont les questions morales et éthiques qu’il soulève. Le film nous pousse à réfléchir sur les implications de nos avancées technologiques et sur la responsabilité qui en découle. Il explore les limites de l’intelligence artificielle et les dangers de notre propre créativité, tout en offrant une lueur d’espoir sur la capacité de l’humanité à apprendre et à évoluer.

Arnold Schwarzenegger endosse une nouvelle fois le rôle du T-800 dans cette suite de Terminator.

Terminator 2 est bien plus qu’un simple film d’action, c’est une œuvre cinématographique qui allie brillamment spectacle et réflexion. Ses points forts résident dans des scènes d’action époustouflantes, des effets spéciaux avant-gardistes et des personnages profondément développés. Le film explore des thématiques universelles et intemporelles telles que la technologie, l’humanité et le destin, tout en offrant une expérience émotionnelle riche.

Anecdotes de tournage du film Terminator 2

Linda Hamilton, qui reprend le rôle de Sarah Connor, a suivi un entraînement intensif de trois mois sous la direction d’un ancien commando israélien, Uzi Gal. Cet effort lui a permis d’adopter une silhouette musclée, bien différente de celle qu’elle avait dans le premier *Terminator*, tourné huit ans plus tôt.

L’une des particularités du T-1000, l’antagoniste du film, est sa capacité à imiter n’importe qui. Pour certaines scènes, plutôt que d’utiliser des effets spéciaux, le réalisateur James Cameron a fait appel à des jumeaux. Ainsi, Leslie Hamilton Gearren, la sœur de Linda Hamilton, et Dan Stanton, le frère de Don Stanton, ont été mis à contribution.

Dans Terminator 2, Arnold Schwarzenegger, alias le Terminator, prononce environ 700 mots, un bond considérable par rapport aux 17 phrases du premier film.

Une des répliques les plus célèbres du film, « Hasta la vista, baby », n’a pas été conservée dans la version espagnole. Les producteurs ont estimé que la phrase manquait d’impact pour un public hispanophone. À la place, Schwarzenegger y déclare « Sayonara, baby ».

Le groupe de rock Guns N’ Roses a marqué la bande originale avec leur titre You Could Be Mine, qui est devenu un emblème du film.

Terminator 2 a été le premier film à franchir la barre symbolique des 100 millions de dollars de budget, un record à l’époque. Au box-office, le film a été un succès retentissant, notamment en France où il a attiré près de six millions de spectateurs en 1991, se classant deuxième derrière *Danse avec les loups*.

Certaines scènes n’étaient pas prévues dans le script, comme celle où le Terminator et John Connor jouent à « la main chaude ». Cette séquence est née d’une interaction spontanée entre les deux acteurs durant une pause.

Le film contient plusieurs caméos, comme celui de l’assistante de Schwarzenegger, qui apparaît brièvement en tant qu’infirmière dans l’asile dans lequel se trouve Sarah Connor. De plus, le coscénariste William Wisher se glisse dans la peau d’un client prenant en photo le Terminator dans un centre commercial.

Le cachet d’Arnold Schwarzenegger pour ce film s’élevait à 14 millions de dollars, tandis que celui de Linda Hamilton était d’un million de dollars. Quant au réalisateur James Cameron, il a empoché 6 millions, soit presque le budget du premier Terminator.

Un remaster 4K disponible en Bluray

L’édition 4K Ultra HD Blu-ray de Terminator 2 : Le Jugement Dernier, remasterisée à partir d’un scan 4K des négatifs originaux est désormais disponible. Le film est proposé pour la première fois en 2160p avec HDR10, et affiche une nette amélioration sur plusieurs aspects visuels : finesse des détails, gestion des contrastes, solidité des noirs et profondeur des objets à l’image. Cette version s’appuie sur le master utilisé pour la conversion 3D, avec des plans qui révèlent une précision inédite, notamment dans certaines scènes clés. Cependant, la restauration est lourdement marquée par une réduction excessive du grain (DNR), ce qui donne lieu à un rendu artificiel, très lisse, voire plastique. Ce traitement atténue les textures, efface le caractère argentique du film et donne par moments un effet « poupée de cire » aux visages. L’étalonnage colorimétrique modernisé, basé sur des teintes froides et métalliques, s’éloigne fortement de l’apparence originale du film et pourrait déranger les spectateurs familiers des précédentes versions.

Côté son, le disque ne propose pas de piste Dolby Atmos ni DTS:X, mais conserve des mixages VO et VF en DTS-HD Master Audio 5.1. Malgré l’absence de remixage object-based, la dynamique sonore reste impressionnante. Le mix original conserve toute sa puissance, avec une scène 5.1 active, une bonne spatialisation des effets et une utilisation efficace des basses. La VF, un peu moins équilibrée, reste néanmoins satisfaisante. Côté contenus, l’édition inclut uniquement la version cinéma en 4K, mais les versions longues sont disponibles sur le Blu-ray standard inclus, avec les scènes additionnelles uniquement en VOST. En somme, si l’édition améliore nettement la définition générale du film, elle le fait au prix d’un rendu visuel aseptisé. Il en résulte une version techniquement propre, mais artistiquement discutable, que les amateurs devront envisager avec prudence.

A l'époque de la sortie du film Terminator 2, les effets visuels ont impressionné le public. Qu'ils soient pratiques ou numériques, ils ont marqué l'histoire du cinéma.

Ce long métrage demeure une œuvre essentielle dans le paysage cinématographique, non seulement pour sa contribution technique, mais aussi pour son exploration des questions fondamentales de notre époque. Il nous rappelle l’importance de la vigilance face à nos propres créations et l’impact de nos choix sur l’avenir, faisant de Terminator 2 un film aussi pertinent aujourd’hui qu’il l’était lors de sa sortie. À noter également, l’arrivée prochaine de la série d’animation Terminator Zero sur Netflix.

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